Les faits sont têtus : Sonko a été reconnu
coupable de « corruption de la jeunesse » (article 324 du code pénal sénégalais) et condamné à 2 ans de prison
ferme.
Il ne peut faire appel parce qu’il a été jugé
par contumace.
C’est lui qui a refusé de comparaître et qui
doit assumer son choix.
Ìl est donc inéligible
Aucune négociation n’est envisagée avec lui,
car lorsque que la justice décidé, et que toutes
les possibilités de recours sont épuisées ;
l’exécution de la sentence devient un impératif catégorique
Il y aura, cependant un procès en appel pour
la patronne de « Sweet Beauté », Ndèye Khady
Ndiaye, condamnée à 2 ans de prison ferme
et, à payer, solidairement, avec Sonko, environ 21 millions et 200 000 FCFA à la plaignante Adji Sarr.
Cette dernière a gagné son procès.
La requalification du « viol » en « corruption
de la jeunesse », à la condamnation subséquente à 2 ans de prison ferme, est un immense camouflet pour l’homme qui a été
démasqué par la justice.
Comme le fait remarquer Ismaila Madior Fall,
la requalification est un procédé banal, qui
intervient souvent, dans les procès.
Aux Etats-Unis d’Amérique, l’ex-président Donald Trump vient d’être condamné pour «
agressions sexuelles » à payer 5 millions de
dollars, à son accusatrice qui l’accusait de
viol.
De l’agression sexuelle au non viol, les subtilités judiciaires constituent un défi à la compréhension commune.
L’évident est qu’il y a condamnation infamante et octroi de dommages et intérêts financiers aux plaignantes.
Le juge a reconnu Adji Sarr victime et Sonko
coupable.
La question qui s’impose est de savoir pourquoi Sonko s’est-il dérobé ?
Pour quoi n’a-t-il pas osé soutenir le regard
de son accusatrice, à la barre et lui dire, les
yeux dans les yeux, en prenant le monde entier comme témoin, qu’l n’ a jamais eu aucune relation intime avec elle ?
Pour quoi n’a-t-il pas accepté de faire le test
ADN qui l’aurait blanchi, à jamais, s’il n’avait
rien à craindre ?
On ne s’absente pas, dans un procès aussi
crucial, des « raisons » inavouables.
La thèse du complot ne tient pas la route de
Ker Gorgui à Sweet Beauté, en plein couvrefeu ?
Le piège s’est refermé sur Sonko, du fait de
ses déclarations sans tête ni queue, qu’aucune personne mature, tout simplement, ne
peut valider. A la barre le docteur Alfousseyni
Niang a bien affirmé avoir prélevé des traces
de sperme, ce que tous les journalistes présents dans la salle ont entendu, noté et rapporté. Dans les médias. Ce docteur est bien
l’homme qui est venu prendre Adji Sarr à
Sweet Beauté, cette nuit du 2 février 2021, et
l’a transportée à l’hôpital Idrissa Pouye de
Grand Yoff, pour y faire les prélèvements.
Un faux débat a été agité sur les « blessures
non constatée », mais même une femme âgée
de 100 ans pourrait être violée. Qu’il y ait blessure ou non, un viol est un viol. En ce qui
concerne les caméras trouvées par l’enquêteur Touré à Sweet Beauté et qui ne fonctionnaient pas. La question est de savoir pour
quoi une caméra dans la salle de massage ?
À-t-elle fonctionné auparavant, pendant une
séance de massage body-body ou massage
finition ? Massage que Adji Sarr aurait prodigué, en demandant à Aissata Bâ de la laisser
seule avec Sonko, qui n’a pas refusé.
S’il était présent au procès, sa version des
faits serait très intéressante.
Parce que Ndèye Khady Ndiaye a limité les
massages proposés à deux, oubliant les massages body-body et finition qui seraient le
bouquet final. Elle a été démentie par la quatrième masseuse Mme Sène qui a bien précisé
qu’il y avait 4 massages à la carte.
A la question de savoir en quoi consistait le
massage « finition », elle s’est mise à bégayer.
A plusieurs reprises, nous avions annoncé
sur ces colonnes que le procès serait interdit
à moins de 18 ans. Démasqué et condamné,
Sonko ne doit s’en vouloir qu ‘ à lui-même, à
son incapacité à maitriser sa libido et à de
ne pas se retenir à fréquenter un lupanar, en
plein couvre-feu.
Les vaines polémiques enclenchées pour
masquer cette douloureuse réalité n’ont
aucue prise sur la réalité.
Malheureusement, elles ont contribué à déclencher des actes de vandalisme, de barbarie, jamais vus au Sénégal.