❒ Par Thomas LUCKO
Le fugitif Juan Branco, passager clandestin, déguisé en pêcheur pour franchir la frontière mauritanienne, arrêté
hier, a passé sa première nuit en prison à Rebeuss, à Dakar.
Expulsé du Sénégal, il est revenu clandestinement dans le pays et a cherché à en sortir,
sans succès.
Il va répondre devant la justice, des multiples
charges portées contre lui, à savoir: complot
contre l’Etat, diffusion de fausses nouvelles,
séjour irrégulier et outrage à magistrat …
actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner
des troubles publics graves.
Extrait aujourd’hui de sa cellule pour être auditionné par la sureté urbaine, Juan Branco
a gardé un silence assourdissant. Il avait, auparavant, éconduit les avocats sénégalais qui
voulaient l’aider… Pour le moment donc,
aucun avocat ne s’est constitué pour assurer
sa défense (au moment où nous écrivons ces
lignes), parce qu’il ne l’a pas souhaité.
Et pourtant, en tant que fugitif, homme ayant
franchi clandestinement la frontière d’un
pays souverain, qu’il avait trainé dans la boue
de mensonges éhontés, Branco a vraiment
besoin de toutes les aides possibles, pour
plaider sa cause désespérée .
On se demande, d’ailleurs quelle mouche a
piqué cet homme, indigne de la robe d’avocat,
qui a foulé au pied toutes les règles de droit
et même de simple bienséance.
Un avocat a une ligne de conduite : dans un
pays étranger, il se présente au bâtonnier et
se met sous sa protection.
Il va sans dire, qu’il ne franchit jamais une
frontière en passager clandestin. Car un avocat est un justiciable comme les autres.
Branco s’est affranchi de tout et récolte donc
ce qu’il a semé, par son arrogance.
Il s’est mis dans de sales draps et va payer le
prix fort, parce qu’il a bafoué la loi que nul
n’est censé ignorer.
Le refuge du silence et de la grève de la faim,
est un acte de lâcheté, rien d’autre.
Il ne sauvera ni Branco, ni Sonko, dont il a
été l’avocat.
Son retour au Sénégal est cependant un acte
de banditisme irréfléchi, car il avait zéro
chance de sortir du pays.
Le piège s’est refermé sur lui et, personne ne
peut défendre son comportement lamentable
qui campe un personnage immature, raciste
et stupide. Ce personnage est méprisable,
mais, il doit faire face à la justice et être traité,
avec une fermeté exemplaire.