POINT DE PRESSE DU PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE

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Abdou Karim Diop accable Sonko :
des faits incontestables

« Ce point de presse sera essentiellement axé sur les motifs de l’arrestation d’Ousmane Sonko :
Donc le parquet de Dakar par ma voix a jugé nécessaire, en accord avec la hiérarchie, de communiquer
sur les tenants et les aboutissants de cette procédure. »

INTRO
Force est de constater que des séries de manifestations violentes ont fortement troublé
l’ordre public, alourdissant ainsi le bilan de
pillage et de destruction des biens publics
et privés.
C’est en ce sens que dans l’optique de renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire
national, d’assurer la protection des personnes et des biens et en parfaite symbiose
avec les forces de défense et de sécurité, nous
avons menés des opérations d’investigations,
lesquelles ont identifié Ousmane SONKO,
comme étant l’élément instigateur de tous
ces troubles.

  • Chronologie des appels à
    l’insurrection répétitifs
    A titre illustratif, Les dates qui suivent indiquent la succession des discours au contenu
    incitatif à l’insurrection, prononcés par Ousmane Sonko ces deux dernières années.
  • Février 2021
    À la suite de sa convocation par la section de
    recherches de la gendarmerie de Colobane,
    le député Ousmane SONKO, leader du PASTEF, a tenu à son domicile un point de presse.
    Au cours de son discours, il a appelé ses partisans à se « mobiliser », il a tenu les propos
    suivants « Le combat s’annonce mortel, le
    mot n’est pas de trop nous ne sommes plus
    au temps de la révolte au salon, nous résisterons par tous les moyens possibles la
    confrontation démarre demain ».
  • Il est évident que le contenu du discours
    d’Ousmane SONKO appelait
    manifestement à l’insurrection, ses
    partisans se sont mobilisés le 08 février
    2021 devant son domicile pour s’opposer
    à une éventuelle arrestation.
  • Juin 2022
    Ousmane Sonko réitère ses discours au
    contenu incitatif à l’insurrection, en intimant
    l’ordre à ses militants de défier l’autorité de
    l’Etat par la confrontation.
  • Mars 2023
    Le meeting de Keur Massar lieu de genèse
    du « GATSA GATSA », a été l’occasion pour lui
    de théoriser l’attaque contre les autorités policières, judiciaires et administratives, ouvertement il conseille à ses sympathisants de
    s’attaquer à elles et à leurs familles.
  • Mai 2023
    Depuis Ziguinchor, il appelle non seulement
    ses militants à rejoindre la capitale mais aussi
    à se préparer à livrer le combat final communément appelé « thioki fin » ; c’est ainsi que
    des milliers de jeunes se sont donnés rendez-vous dans la capitale où, on a assisté à
    des scènes de violences inouïes.
  • L’Ultime appel à l’insurrection à
    l’origine de son arrestation d’hier
  • 29 juillet 2023
    A travers un post sur sa page Facebook officiel,
    il a reconnu avoir arraché et avec violence,
    le téléphone d’une gendarme aux abords de
    son domicile, et enfin par un message subversif à initier un ultime appel à l’insurrection.
    (Donc juste pour dire que ce sont des dates
    parmi une cascade de menées subversives)
    Donc contrairement à une certaine communication tendancieuse, l’histoire du téléphone
    portable n’est que l’élément déclencheur de
    son arrestation qui était imminente pour
    appel à l’insurrection.
    Pour corroborer nos propos nous vous invitions à visionner attentivement avec nous
    cette compilation des déclarations d’Ousmane de 2021 à jours.
  • Citer les conséquences de ces
    multiples appels
    A. DOSSIER MORTAL COMBAT
    Durant ces manifestations, les émeutiers ont
    détruit, dégradé des biens publics et privés
    et incendié des édifices publics et privés, des
    stations d’essence, des magasins, des véhicules….
    Apparemment très bien organisés comme
    s’ils avaient planifié ces actes, ils s’attaquaient
    aussi bien à la propriété publique que privée.
    C’est ainsi qu’il a été procédé à l’arrestation
    des individus suivants :
  • Mohamed NDOYE né le 05.05.1982 à
    Ouakam, de Moussa et de Aissatou
    DIENE, chauffeur, domicilié à Ouakam.
  • Wando CISSE né le 06.04.1991 à Maranda
    (Sédhiou), de Kindia et Naba KONTE,
    étudiant, domicilié à Fass Delorme
  • Mamadou KONTEYE né le 15.12.1990 à
    Médina gounass, de El Hadj et de Satou
    NDIAYE, commerçant, domicilié à
    Yeumbeul Sud
  • Cheikh Amet Bassirou SANE né le
    25.09.1984 à Bignona, de Ousmane et de
    Fatou BADJI, enseignant, domicilié aux
    parcelles assainies
  • Abdoulaye FAYE né le 04.11.1993 à Diass,
    de Ousmane et de Khady SENE, agent
    commercial, domicilié à Fass Delorme et
    autres….
    Ils sont poursuivis et inculpés pour :
    appel à l’insurrection, provocation à un crime
    et délit, participation à un attroupement sur
    la voie publique, troubles à l’ordre public,
    destruction et dégradation de biens publics
    et privés, actes de nature à compromettre la
    sécurité publique, actions diverses et rassemblement ayant causé des dommages aux
    personnes et aux biens, violences et voies de
    fait commises sur des agents de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions, incendie criminel, faits prévus et punis par les
    articles 85, 92 et suivants, 98 et suivants, 201
    et suivants, 225, 249 et suivants et 406 et suivant du code pénal.
    B. DOSSIER FORCE SPÉCIALE
    A l’occasion de la manifestation projetée à
    la Place de la Nation par la Coalition « YEWWI
    ASKAN WI » Prévue ce 17 juin 2022 à la place
    de la Nation (ex- place de l’Obélisque) et interdite par le préfet du Département de
    Dakar, nous avons reçu des
    informations faisant état de ce qu’un groupe
    d’une dizaine d’individus, s’organiserait en
    vue d’attaquer les forces de défense et de sécurité le jour de ladite manifestation. La
    source renseigne avoir identifié à Grand Yoff
    et à Rufisque les nommés Bouna et Mor alias
    « commandant » lesquels sont chargés respectivement de confectionner des herses
    destinées à stopper la progression des forces
    de l’ordre et des cocktails Molotov dans le
    but d’attaquer et d’incendier des installations
    publiques comme privées, des magasins et
    autres commerces d’intérêts étrangers et particulièrement français.
    Mais également les forces de l’ordre et domiciles des hautes autorités de l’Etat (Ministres, DG, Députés, Magistrats.). Elle ajoute
    que les nommés Pape Ousmane SECK et
    Abdou Aziz NIANG seraient les coordonnateurs de toutes ces actions envisagées. Ces
    faits ont mené à l’arrestation des individus
    suivants :
  • Bouna BA né le 04.04.1990 à Dakar, de
    Souleye et de Fatoumata BALDE, soudeur,
    domicilié à Grand Yoff ;
  • Pape Mamadou SECK né le 29.08.1984 à
    Pikine, de Pape Moussa e de Maréme
    NDIM, agent des impôts et domaines,
    domicilié à la cité Aliou SOW ;
  • François MANCABOU alias « Vieux gradé »
    né le 05.02.1971 à Dakar, de Albert et de
    Jeanne Malima, agent de sécurité,
    domicilié à Ouest Foire ;
  • Mor GUEYE dit « commandant » né le
    20.12.1978 à Dakar, de Moussa et de
    Léna DIOUF, se disant agent de sécurité
    incendie, domicilié à Rufisque, quartier
    Diorga ;
  • Babacar NDAO né le 02.02.1992 à
    Thioyéne Serigne, de Amar et de Aida
    NIANG, éleveur, domicilié à Kaolack ;
    Et autres… Ces personnes sont arrêtées et
    poursuivies pour :
    Complot contre l’autorité de l’Etat ; Actes de
    nature à occasionner des troubles politiques
    graves et de compromettre la sécurité publique ; Association de malfaiteurs en vue
    d’organiser des bandes, en leur fournissant
    des armes, munitions dans le but de s’attaquer à la force publique, de causer des destructions, dégradations et dommages de
    biens
    appartenant à l’Etat ou intéressant la chose
    publique ; Menaces d’atteinte à la vie ; Détention et transport de produits et substances
    incendiaires en vue de la commission d’un
    acte terroriste ; Détention illégale d’arme à
    feu et de munitions ; Financement du terrorisme ; Complicité de ces chefs, faits prévus
    et punis par les articles 72 et suivants, 80 et
    suivants, 279 et suivants du Code Pénal, loi
    n o 66-03 DU 18/01/1966, relative au régime
    général des armes munitions et son décret
    d’application n o 66-889 DU 17/11/1966.
    C. DOSSIER COMMANDO
    Au regard des renseignements fournis par la
    source et des preuves irréfutables découvertes dans les appareils téléphoniques des
    mis en cause notamment Papa Baba MBAW
    et Abdou Karim BEYE et la récurrence des
    correspondances entre Mouramani Kaba DIAKITE, Famara MANE dit « Nianthio » et les autres membres du groupe, tout porte à croire
    que ces personnes étaient déterminées à
    troubler par des moyens illégaux le fonctionnement régulier de l’Etat et également à inciter les citoyens à s’armer contre l’autorité

de l’Etat. L’ingéniosité et la détermination
des mis en cause consistant à planifier des
réunions secrètes et à vouloir détruire les
moyens de l’Etat, sont révélatrices de leur
entreprise criminelle, terroriste et de leur intention de troubler l’ordre public de manière
générale pour rendre le Sénégal ingouvernable en semant un désordre total.
Ces individus, étant dans la stratégie et l’opérationnel, avaient comme cibles les stations
TOTAL et les magasins AUCHAN ainsi que les
institutions et les domiciles des personnes
qui l’incarnent. Les attaques des bus « Dakar
Dem DIKK » qui ont été volontairement incendiés, justifient à suffisance l’intention criminelle de ces individus chargés de mettre
en œuvre les stratégies machiavéliques de
ces individus chargés de la planification.
Ces faits ont mené à l’arrestation des individus
suivants :
Cheikh KEBE (77 613 14 63 et 70 422 46 14),
Modou SANE (77 464 23 05 et 70 422 45 98),
Moussa GNINGUE (70 335 04 35), Ahmed
DIENG (77 344 97 17), et autres….
D. DOSSIER COCKTAIL MOLOTOV
Exploitant une information émanant d’une
source digne de foi faisant état de ce qu’un
groupe terroriste était en train de planifier
des actes de nature à compromettre la sécurité publique, à occasionner des troubles
politiques graves pour s’opposer à la tenue
du procès en appel contre Ousmane SONKO,
poursuivi pour des faits de diffamation par
Monsieur Mame Mbaye NIANG, une équipe
est parvenue à les infiltrer afin de recueillir
toutes les informations concernant les stratégies que ces individus comptaient mettre
en place dans le but de créer une situation
insurrectionnelle dans le pays.
Un nombre impressionnant de Cocktail Molotov a été retrouvé lors des multiples perquisitions. Il a également été procédé à l’arrestation de :

  • Baye Mbaye KANE, né en 1992 à Touba, fils
    de feu Modou et d’Amy NDIAYE,
    commerçant et domicilié à Malika
    deuxième poulailler ;
  • Omar Aliou BITEYE dit Cheikh Omar
    BITEYE, né le 10/03/1994 à Kaolack, fils de
    El Hadji Hamidou et de Ndèye Fatou
    BITEYE. Je suis maitre coranique. Je suis
    domicilié à Malika Plage ;
  • Amath BITEYE, né 08/09/01994 à KOR
    MADIOR DIOR (département de Nioro), fils
    de Baye BITEYE et de Ndèye Fatou GUEYE,
    commerçant, domicilié à Malika.
  • Ahmadou FOFANA, né le 19/12/1988 à
    Yeumbeul, fils de feu Lassana FOFANA et
    de Fatou NDIAYE, tailleur de profession et
    domicilié à Malika ;
  • Abdourahmane MBOUP, né le 20.06.1993
    à Thiénaba SECK (Thiès), de Cheikh et de
    Awa THIAM, menuisier et domicilié à
    Sangalkam ; et autres….
    Ils sont poursuivis et inculpés pour :
  • Association de malfaiteurs terroristes
    (article 279-1 du CP) ;
  • Détention de substances explosives en
    vue d’une utilisation sur les biens publics
    ou intéressant la chose publique dans le
    but de compromettre la sécurité publique
    et à occasionner des troubles politiques
    graves ;
  • Financement du terrorisme (loi 2018/03
    relative à la lutte contre le blanchiment de
    capitaux et le financement du terrorisme) ;
  • Atteinte à la Sûreté de l’État, Complot
    contre l’autorité de l’Etat (article 72 et
    suivants du CP).
    E. DOSSIERS COMBAT FINAL
    Les 1er et 2 juin 2023, à la suite du prononcé
    du verdict de la chambre criminelle ayant
    condamné Ousmane Sonko, à 2 ans de prison
    ferme pour corruption à la jeunesse, le pays
    a été à nouveau secoué par des séries de manifestants émaillées par des scènes de violences, des actes de destruction, les biens
    publics, manifestations au cours de laquelle
    des pertes en vie humaines ont été notées.
    L’université Cheikh Anta Diop a été attaquée
    et une partie brulée, les dépôts de Dakar Dem
    Dikk ont été également attaqués et brulés,
    divers tronçons du BRT ainsi que l’autoroute
    à péage ont été saccagés et brulés. Des maisons d’autorités politiques judicaires et administratives ont été saccagées et brulées.
    Des images montrant des manifestants lourdement armés et circulant dans les rues de
    la capitale ont circulé sur les réseaux sociaux.
    L’objectif final étant de marcher sur le palais
    pour y déloger le Président de la République,
    pour ainsi répondre à l’invite de Ousmane
    Sonko qui a ouvertement appelé ses partisans à le rejoindre dans la capitale pour
    mener l’assaut final contre le président de la
    République.
    Ainsi, plusieurs dizaines de manifestants ont
    été interpellés entre Pikine, Rufisque et Guédiawaye et Dakar et inculpés.
    En tout état de cause, toutes ces procédures
    convergent vers le parti PASTEF dirigé par
    Ousmane Sonko.
    Ce dernier, en garde à vue depuis hier sera
    poursuivi pour appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sureté de
    l’Etat, complot contre l’autorité de l’Etat, acte
    et manœuvre à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques
    graves, association de malfaiteurs en lien
    avec une entreprise terroriste, mais également
    de vol à l’arraché.
    CONCLUSION
    Par conséquent l’Etat garant des libertés individuelles, collectives et de la sécurité publique prendra toute disposition nécessaire
    afin de maintenir l’ordre et de préserver les
    personnes et les biens de toute Menace.
    Merci de votre aimable attention.
    C’est en ces termes que ce présent point de
    presse s’achève.

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