Ousmane Sonko a détruit l’empire
qu’il a bâti depuis des années. A
force de se croire au-dessus de
toutes les lois, il a enterré le parti des Patriotes
Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique
et la Fraternité (PASTEF). Le projet est mort
avec les erreurs du maire de Ziguinchor. Mais
si Sonko s’est retrouvé dans cette position
inconfortable, c’est parce qu’il s’est laissé berner par ses “amis”. L’entourage du leader de
l’opposition radicale est le seul responsable
de l’emprisonnement du PROS !
Le PROS (Président Ousmane Sonko) est envoyé à la citadelle du silence depuis lundi.
Le leader de Pastef est poursuivi pour “appel
à l’insurrection, association de malfaiteurs,
atteinte à la sûreté de l’État, complot contre
l’autorité de l’État, actes et manœuvres à
compromettre la sécurité publique et à créer
des troubles politiques graves, association
de malfaiteurs en lien avec une entreprise
terroriste, vol et diffusion de fausse nouvelle”.
Le même jour, l’Etat a décidé de dissoudre
son parti qui était la bête noire de Macky Sall.
Si Ousmane Sonko est devenu l’ennemi public numéro un, c’est parce qu’il a trop fait
confiance ŕ son entourage. Politiquement,
Pastef est un mastodonte. Ce jeune parti en
a fait voir de toutes les couleurs au régime.
A toutes les élections où ils ont participé, les
patriotes se sont imposés. D’ailleurs, ils étaient
la locomotive de la coalition Yewwi Askan
Wi. Tous les grands leaders se sont accrochés
à la manche de Sonko pour une nouvelle renaissance politique. Un succès que le maire
de Ziguinchor et ses camarades n’ont pas su
gérer. Le pouvoir leur est monté par la tête.
Poussé par une presse acquise à sa cause,
Sonko se croyait intouchable. Celui qu’on
surnomme “Mou Sell Mi” (Le Saint) fonçait
tête baissée jusqu’au jour où le Procureur lui
a rappelé qu’il n’était rien qu’un simple justiciable. Certains journalistes ont fait croire
au maire de Ziguinchor que rien ne pouvait
l’empêcher d’être le cinquième président de
la République. Et comme un bébé, Sonko les
a cru bêtement. Toutes ces personnes ont
changé de discours le jour où l’adversaire
principal de Macky a été envoyé à la prison
de Sébikotane.
Mais ils ne sont pas les seuls. Les jeunes aussi
ont perdu Ousmane Sonko. A chacune de
ses sorties, le PROS drainait des foules immenses. Quand il appelle au mortal kombat,
la jeunesse répond présent. Une force qui l’a
poussé à se frotter à plus fort que lui. Mais
ces jeunes ont refusé de suivre le patriote en
chef dans ses délires insurrectionnels. Seuls
quelques brebis égarées continuent de se
comporter en délinquant pour les beaux yeux
de l’ex numéro un de l’opposition.
Créé de toutes pièces par une presse partisane et une jeunesse perdue, Sonko nageait
dans un monde imaginaire. Le leader de Pastef a complètement délaissé la politique pour
s’attaquer directement à l’Etat. Il a fait effondrer tous les fondamentaux de la République
au point que les sénégalaise se sont posés
la question à savoir s’il restait toujours au
pays une autorité. Sonko a attaqué le président et sa famille. Il a insulté les magistrats
à chaque fois que l’occasion le lui permettait.
Il a fait passer l’armée, la gendarmerie et la
police pour des traîtres à la solde d’un
homme. Des attaques qui ont eu l’effet d’une
bombe dans ces institutions. Sonko a poussé
le bouchon trop loin en voulant réserver à
Macky Sall le même sort que Samuel Doe.
Cette bêtise a montré aux sénégalais le vrai
visage de cet homme qui aspire à diriger le
pays. Toutes les personnes dotées de raison
ont tiqué quand ils ont entendu le patriote
en chef faire allusion au chef d’Etat libérien
traîné en slip dans les rues de Monrovia. Face
à ces propos très graves, l’Etat a sévi contre
Sonko. Il est allé très loin dans ses inepties.
Et cela il le doit à ses amis qui lui ont fait
croire qu’il est un intouchable.
Désormais, il passe ses nuits en prison. Pendant ce temps, les personnes qui l’ont mis
dans cette situation continuent leurs activités.
Son emprisonnement a, certes, des conséquences sur l’économie. Mais cela n’empêche
pas les sénégalais de vaquer à leurs occupations. Alors, le PROS doit se mettre en tête
qu’il ne vaut pas mieux que ces politiciens
envoyés en prison. La politique n’est pas faite
pour des enfants immatures !
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