RFI et France 24 couvrent les évènements politiques sénégalais beaucoup trop.
Avec une propension à mettre en exergue les
déclarations d’Ousmane Sonko, baptisé
« premier opposant ».
C’est bien connu : « tout ce qui est excessif,
est insignifiant » ; mais révèle ici, une démarche biaisée qui explique les déboires
subis par ces mêmes médias au Mali et au
Burkina où ils ont été expulsés.
De nombreuses questions se posent à savoir
pourquoi un « intérêt » aussi marqué ?
Un ciblage aussi intense qui tourne si, on
peut dire, à l’absurdité de dérouler le tapis
rouge à un homme qui n’a jamais caché sa
haine de la France et qui expulserait les médias français du Sénégal, si jamais il en avait
le pouvoir ?
Parce qu’il y a trop de « correspondants de
RFI et France 24 » à Dakar (ceux expulsés du
Mali, y compris), repliés en terre sénégalaise,
qui abusent de la liberté offerte par la démocratie du pays de la teranga.
Posons nous la question de savoir, quelle serait la réaction de Paris si les médias d’Etat
sénégalais faisaient la même chose, en ce
qui concerne la «révolte des gilets jaunes »,
ou plus proche de nous, l’assassinat de
Nahel ?
S’ils se mettaient à tendre le micro à Jean
Luc Mélenchon et à ses snipers de la NUPES ?
Ou encore à Marine Le Pen et ses camarades
du Rassemblement national ?
Ils pourraient rendre visite à la diaspora sénégalaise de France pour recueillir leurs réflexions sur le racisme dans ce pays des
« droits de l’homme et du citoyen » ?
A l’évidence, il y aurait des grincements de
dents-que rien ne justifierait-, sauf un complexe de supériorité-, effluve du temps des
colonies.
Les reportages quasi quotidiens des médias
français sur le Sénégal, sont souvent toxiques,
lorsqu’ils sont biaisés et servent de moyen
de propagande à Sonko qui n’en demandait
pas tant.
Où est l’esprit critique ?
Pour lui rappeler qu’il avait dit que son « procès n’aurait pas lieu », il a eu lieu et il a été
condamné.
Sa « marche de la liberté » a avorté et depuis,
il est assigné chez lui et ne peut bouger.
Le soulèvement populaire qu’il espérait, pour
renverser le régime n’a pas été au rendezvous. Et pas plus tard que lundi dernier, il a
appelé à une manifestation, lors du discours
du président Macky Sall à la Nation et personne n’a répondu.
L’évident est que Sonko n’a pas les moyens
de ses diatribes et ne peut rien contre l’Etat
de Droit qui est une réalité au Sénégal.
C’est pourquoi, un certain paternalisme français, ne peut rencontrer que mépris au pays
de Senghor.
Il est vrai que les médias d’Etat français font
travailler des sénégalais, mais cela ne change
rien à l’affaire : l’objectivité est un impératif
catégorique dans le traitement de l’information.
Même si, au vu des « couvertures européennes » de la guerre en Ukraine, on
constate une volonté de présenter les faits,
qui tord le cou à la réalité sur le terrain.
Nous savons parfaitement, que médias d’Etat
ou pas, les médias sont engagés politiquement.
Il faut que les citoyens sénégalais qui regardent RFI et France 24,ou les écoutent, soient
« conscientisés » sur cette réalité.
Parce qu’il y aussi un complexe d’infériorité
qui s’exprime par cette « attitude recueillement et/ou d’émerveillement », lorsqu’on
parle du Sénégal dans les médias étrangers.
Ces médias ne sont pas les plus outillés pour
nous parler de nos pays et de l’Afrique . Loin
de là !
Amadou Makhtar Mbow, alors directeur général de l’UNESCO, avait lancé le projet
« NOMIC », (Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication), qui a précipité sa chute.
L’Occident n’était pas prêt à accepter cela. Il
n’est, toujours pas prêt.
Même si aujourd’hui, avec l’Internet et les réseaux sociaux, d’immenses espaces de liberté,
de démesure et d’excès en tous genres, sont
disponibles, à presque tout le monde.
Mais c’est toujours l’Occident qui contrôle
les « géants du numérique », que sont les
GAFA.
La Chine, tirant son épingle du jeu, tout
comme la Russie, dans le domaine de l’utilisation de l’« arme informatique ».
Pour en revenir à la surchauffe de la couverture médiatique française au Sénégal, il faut
apporter une réplique, en exigeant des droits
de réponse et un traitement équilibré de l’information, en critiquant les commentaires
libres et tendancieux.
Aucun média étranger n’a le droit de favoriser
la propagande malsaine d’Ousmane Sonko
et lui permettre de débiter ses mensonges
grossiers, sans lui « porter la contradiction »