MBOUR / CÉRÉMONIE DE REMISE DES DIPLÔMESAUX LAURÉATS DE LA 12E PROMOTION DE L’AIMS« Comment peut-on comprendre que sur75.000 bacheliers il y ait moins de 10% debacheliers en maths, en S1 et en S2? »(Dr Serigne Guèye Diop, chercheur)

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L ors de la cérémonie de remise des diplômes des lauréats de la 12e promotion de l’Institut Africain des Sciences
mathématiques, le docteur Serigne Guèye
Diop ( maire, chercheur) a fait un plaidoyer
en faveur de l’enseignement des mathématiques qui d’après lui, doit connaître en
Afrique notamment au Sénégal un bon en
avant.
“L’enseignement des mathématiques doit
être généralisé, doit même être l’objet de discrimination positive. Comment peut-on comprendre sur 75.000 bacheliers qu’il y ait moins
de 10% de bacheliers en maths en S1 et en
S2. Sans cette formation en mathématiques,
l’Afrique ne pourra jamais se développer…
Les besoins essentiels de l’Afrique sont essentiellement de type industriel, agricole et
de type numérique. Alors, comment est-il
possible aux yeux de nos décideurs africains
de ne pas encourager l’enseignement des
mathématiques dans l’école maternelle
comme au Japon, en Suisse? Sans ces enseignements, l’Afrique, le Sénégal courent de
gros risques d’industrialisation manquée.
Pour développer ces industries, il faut l’enseignement des mathématiques… Il me semble important que ces types d’école soient
appuyés par l’État. On en a que 5 en Afrique…”,
se désole le chercheur, docteur Serigne Guèye
Diop.
Venu présider la cérémonie, le ministre de
l’enseignement supérieur, de la recherche et
de l’innovation, le professeur Moussa Baldé,
a indiqué que “l’idée est de faire en sorte que
nous ayons plus de jeunes filles et de jeunes
garçons formés en sciences. Et ça c’est ce qui
est dans le PSE, qui est une vision du président Macky Sall, de faire en sorte que les
sciences techniques et l’enseignement des
mathématiques soient une priorité dans nos
systèmes éducatifs”, dira Moussa Baldé. Le
ministre de l’enseignement supérieur de revenir sur les mesures spécifiques prises à ce
niveau. “C’est d’abord le fait bien sûr que nos
universités aient été renforcées, la création
de nouvelles universités, il y a surtout la création de l’Institut supérieur d’enseignement
(ISEP) qui est une création du président Macky
Sall. Nous avons actuellement cinq “ISEP” et
l’avantage de ces “ISEP” est qu’ils peuvent
former à des métiers qui ne discriminent
même pas les bacs littéraires. Le Président
Macky Sall a réceptionné au mois d’avril un
lourd matériel d’équipements pour nos laboratoires et de nos salles de travaux pratiques au niveau de nos universités d’une valeur de 52 milliards de FCfa. Donc, je pense
que la mise en œuvre de ce PSE est en marche
depuis qu’il est au pouvoir”, renseigne le ministre Moussa Baldé.
Une occasion saisie par le directeur de l’institut, Mouhamadou Moustapha Fall, pour se
féliciter de l’encadrement et l’accompagnement de l’État du Sénégal. Par ailleurs, il n’a
pas manqué de souligner quelques difficultés
que rencontre l’établissement liées notamment à la stabilité de l’infrastructure. À noter
que sur 53 lauréats de cette 12e promotion,
les jeunes filles représentent un taux de réussite de 49%…

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