Tsahal va attaquer Gaza pour détruire les infrastructures militaires du Hamas : bases de tirs de missiles ,lieux de stockage ,tunnels de ravitaillement ,etc.
Mais cette opération est d’une rare complexité pour un Etat démocratique ,certes agressé et qui doit se venger, tout en respectant le droit de la guerre et éviter que la force déployée ne cause « trop » de victimes, ce qui choquerait le monde.
Et que ferait de l’agressé, l’agresseur ?
Comment, dans ces conditions « écraser » le Hamas et empêcher ,pour toujours ,que cette organisation terroriste -dont les attaques ont été dénoncées ,hier, par Mahmoud Abbas ,le président de l’Autorité palestinienne- ?
Depuis 5 jours que l’ordre d’évacuer Gaza ,a été donné par l’Armée israélienne ,un million de palestiniens a quitté vers le Sud de Gaza et le point de passage de Rafa (vers le Sinaïégyptien),dans des conditions catastrophiques, avec la coupure de l’eau et de l’électricité décidée par Israël.
Il s’y ajoute que l’Egypte refuse d’ouvrir le passage à Rafa, pour éviter une implantation longue durée de réfugiés palestiniens sur son sol.
A Gaza, le Hamas freine des quatre fers ,pour ainsi dire, pour ralentir le départ des gazaouis pour ne pas vider le territoire de ses habitants.
Le président Joe Biden a précisé qu’il n’était pas question d’expulser les palestiniens de Gaza.
Autre casse-tête : la présence de nombreux bi-nationaux à Gaza ,y compris des membres de la famille du Premier ministre écossais ,Humza Yousaf.
Des problèmes diplomatiques et politiques se posent et retardent l’attaque terrestre israélienne.
Les Américains vont évacuer leurs ressortissants, ce jour, par la mer.
Tous ces problèmes bloquent le déclenchement de l’invasion terrestre qui ,cependant, ne peut pas ne pas avoir lieu, après les déclarations des responsables politiques israéliens ,toutes tendances confondues et qui se sont retrouvés membres et/ou soutiens d’un gouvernement d’union nationale.
Et tous les préparatifs ,avec les chars qui bouclent l’enclave palestinienne.
Toutefois le temps qui s’écoule rend ,de plus en plus difficile l’opération ,avec les révélations des médias du monde entier qui braquent leurs caméras sur ce territoire.
Une véritable bataille de communication est en cours et impacte les modalités de l’offensive à venir qui est retardé ,par les circonstances.
La question est de savoir, du reste ,si Israël a les moyens d’ « écraser le Hamas » et de l’éliminer de Gaza ?
Jusqu’ici cela n’a pas été possible et l’ancien Premier ministre Ariel Sharon avait fini par retirer ses troupes.
Il est vrai que les habitants de Gaza ne sont pas tous partisans du Hamas ,dont les méthodes de combat leur attirent les foudres de l’Etat hébreu, régulièrement.
La présence du Hamas est un boulet pour eux et aussi pour l’Autorité palestinienne qui n’a pas voix au chapitre dans cette enclave.