Pour le directeur général de la Senelec qui a assisté à la cérémonie de signatures de contrats entre les pays membres de l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG), c’est l’aboutissement d’une longue période de négociations entre les différentes sociétés d’électricité et l’OMVG, l’organisation commune, pour finaliser le contrat de transport.
Dans le cadre de ce projet, ce sont les États membres qui ont fait les prêts nécessaires pour construire un projet d’énergie qui concerne la centrale de Sambangalou et le réseau de transport qui relie les quatre pays. La mise en service a démarré avec le Sénégal à travers la ligne Kaolack-Tambacounda et le poste de Tamba. Cette partie a été confiée à la Senelec qui assure l’exploitation et la maintenance jusqu’au niveau de la Gambie.
Ainsi, cette signature de convention entre les différents pays de l’OMVG permettra, avec la fin des travaux prévue sur la partie Bissau Guinéenne à la fin de cette année, de pouvoir matérialiser le marché électrique de l’OMVG. Cela veut dire que les quatre pays vont pouvoir échanger de l’énergie entre eux. Ils pourront également mettre en commun, les productions disponibles pour se secourir mutuellement et disposer des meilleurs tarifs pour leurs pays.
Papa Mademba Bitèye estime qu’il y aura comme impact, un système d’échange, un réseau plus robuste et des sources de production qui seront diversifiées. « La conséquence sur le plan national, il faut savoir que le Sénégal a une autosuffisance énergétique. On a suffisamment de capacité qui nous permet de satisfaire la demande locale. Demain s’il y’a une énergie moins chère que ce que nous avons, on peut aller en chercher. Mais aujourd’hui, dans le cadre de ce marché, nous nous positionnons en donneur, comme un pays qui sera prêt à vendre de l’énergie », considère le directeur général de la Senelec qui dit attendre de ce projet, « de disposer d’un réseau plus résilient et par conséquent, nous pouvons atténuer les perturbations qu’on avait sur le réseau ».