Rose Wardini dont la candidature a été validée(elle est la deuxième femme en lice dans cette présidentielle avec Anta Babacar Ngom, sur un total de 20 prétendants) a été convoquée ,hier par la DIC(la division des investigations criminelles).
Elle est actuellement en garde à vue.
Mme Wardini qui avait présenté un dossier « complet au Conseil constitutionnel(avec ,comme l’exige la loi, une déclaration ,sur l’honneur d’avoir exclusivement la nationalité sénégalaise »,reste inscrite sur les listes électorales du consulat de France au Sénégal.
Il s’y ajoute qu’elle a un passeport français n 14DR87685 délivré le 12/01/2015 par le Consulat de France à Dakar.
Passeport valable jusqu’au 11/01/2025.
Elle a donc commis un « PARJURE »,ce qui est un délit et a, ainsi, « trompé la vigilance » du Conseil constitutionnel, si on peut dire.
C’est un fait très grave, dans ce contexte politique national où des dizaines de candidats à la candidature ont été recalé ,par le Conseil constitutionnel, pour diverses raisons, notamment le manque de parrainages suffisants.
Ou, dans le cas de Karim Wade, « de ne pas être ,exclusivement ,de nationalité sénégalaise ».
L’intéressé conteste cela et ses militants sont vent debout pour le « faire réintégrer dans la liste des candidats ».
Un décret publié dans le journal officiel de la République française ,signé par le Premier ministre Gabriel Attal, acte sa « renonciation « à sa nationalité française.
Problème :ce document est signé le 16 janvier,2024 ;alors que le dépôt des candidatures a eu lieu le 26 décembre 2023 au Conseil constitutionnel.
Quoiqu’il en soit, l’Assemblée nationale ,saisie, a mis sur pied une commission d’enquête parlementaire pour passer au peigne fin cette affaire qui comporte aussi des « accusations de corruption contre des membres du Conseil constitutionnel ».
Il faut préciser que le vote ,à l’Assemblée nationale a dégagé une majorité confortable de 120 députés sur 165.
L’affaire est donc sérieuse et la garde à vue de Rose Wardini, en cours à la DIC, met en émoi les citoyens sénégalais qui s’interrogent.
Comment Rose Wardini a-t-elle réussi à passer le filtre ,pour se retrouver parmi les candidats officiels à la présidentielle ?
A l’évidence, il y a eu des failles dans les enquêtes diligentées(si elles l’ont été),pour bien examiner les dossiers de candidature.
Une autre question de taille est de savoir si le Conseil constitutionnel est bien outillé pour mener de telles enquêtes ?
Le temps de contrôle dont il disposait , était-il suffisant pour éplucher près d’une centaine de candidatures(93 exactement avaient été retenues, dans un premier temps, sur 266) ?
Les « affaires Wardini et Karim Wade » jettent un doute qui mérite d’être levé, pour rassurer les électeurs et renforcer leur confiance dans le système électoral sénégalais.
D’ailleurs le chef de l’Etat sénégalais va s’adresser à la Nation ,ce jour, à midi(heure de Dakar).
Il ne pourra ignorer ce débat qui fait l’objet de toutes sortes de spéculations .
Macky Sall a la responsabilité de rassurer l’opinion publique et de garantir la tenue d’élections libres et transparentes pace que crédibles.
Le Conseil constitutionnel fait l’objet de suspicions et la commission d’enquête parlementaire doit apporter des réponses.
L’adresse à la Nation de Macky Sall est très attendue.