L a campagne électorale est en cours et il se dégage nettement que Amadou Ba mène la course en tête. Dans l’impréparation généralisée, le candidat de Benno bénéficie d’une présence permanente des militants des différents membres de la coalition, sur toute l’étendue du territoire national. Ces derniers, avec leurs responsables, font «de la proximité » depuis toujours et peuvent mobiliser les foules, à tout moment, y compris pour aller voter, le 24 mars. A Keur Massar, où il a lancé sa campagne Amadou Ba a attiré une foule immense de personnes adultes, donc à même d’aller mettre leur bulletin de vote dans l’urne, le jour j. Un autre indice qui témoigne de la frilosité des opposants : les afrontements notés aux Parcelles Assainies entre les militants de Amadou Ba et ceux de Bassirou Diomaye Faye. Les vandales de l’opposition sont de retour avec l’amnistie, mais ont trouvé à qui parler dans ce fief électoral du candidat de la majorité. Il faut, malheureusement craindre que de tels chocs violents ne se répètent, au fur et à mesure que la date du scrutin approche et que les opposants se rendent compte qu’ils sont minoritaires. Que ceux qui s’attendent à des élections paisibles continuent de rêver, car les partisans de l’ex-pastef, n’accepteront jamais leur dé- faite. Ils vont ruer dans les brancards, user et abuser des manipulations des réseaux sociaux et es – sayer d’installer le pays dans le chaos, au grand bonheur des ennemis nombreux du Sénégal et de sa démocratie. Les foules de jeunes immatures et, surtout n’ayant pas l’âge de voter, seront mises en exergue pour faire illusion. Ce type de jeu est facile à Dakar, notamment dans certaines banlieues surpeuplées. Mais, il y a foules et foules et les illusions ne remplissent pas urnes. Amadou Ba a bien une longueur d’avance, même s’il doit poursuivre une campagne sans relâche pour aller rendre visite aux militants et simples citoyens partout, dans tous les coins et recoins du pays. Malgré la durée limitée de la campagne imposée par des décisions du conseil constitutionnel qui sont parfaitement critiquables. Le vin (ou le bissap, Ramadan oblige) est tiré, il faut le boire et agir en conséquence. Tous les membres de BBy et tous les citoyens soucieux de continuer à vivre en paix, doivent se mobiliser pour soutenir BA, le candidat qui rassure, par sa compétence, son expé- rience d’homme d’Etat et son humanisme. Les premières propositions sorties des programmes de campagne de Diomaye Faye font peur : « changer la monnaie nationale et créer une monnaie locale à moitié convertible », un charabia dangereux qui mettrait le Sénégal à genoux et favoriserait la vente de son gaz et de son pétrole à vil prix. Est-ce un clin d’œil aux souteneurs d’ailleurs ? Une autre proposition farfelue, déjà rejetée par les sénégalais : « la création d’un poste de vice-président », toujours de la part de Diomaye Faye sans doute pour s’excuser d’avoir accaparé le banc du khalife empêché, par ses propres turpitudes. La présidence de la République du Sénégal n’est pas un gâteau à partager entre apprentis sorciers. Que des jeunes envoûtés tombent dans le panneau, cela se comprend ; les adultes responsables ne mangeront pas de ce pain. Cette campagne en cours est inédite par sa brièveté et son format abrégé (3 minutes d’intervention par candidat dans les médias publics) et le nombre pléthorique des candidats qui n’ont rien à dire. Il faut dénoncer, ici, le laxisme du conseil constitutionnel et sa lé- gèreté, tout à la fois :laxisme en laissant passer Mme Rose Wardini dont la nationalité fran- çaise est prouvée et légèreté, en rejetant des candidatures « faute de pouvoir lire leurs clés USB ». C’est lamentable ! En attendant il faut faire campagne, avec rigueur et détermination. Quelles que soient les dificultés rencontrées sur le terrain. La politique, au Sénégal, est devenue un marigot infesté de sauriens et le nombre ne cesse d’augmente