Détention arbitraire et torture au Qatar : témoignage de Tayeb Benabderrahmane et d’autres victimes devant l’ONU

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Le 5 juillet 2024, lors de la 56e session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, Ali Salem, Omar Chok et Tayeb Benabderrahmane ont dévoilé les réalités sombres de leur détention arbitraire et de leur torture au Qatar. Leurs témoignages ont indigné l’audience, exposant l’hypocrisie d’un État qui se prétend médiateur et acteur de paix.

La 56e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU s’est tenue le 5 juillet 2024, au cours de laquelle ont été présentés les témoignages de trois victimes dont les droits ont été violés et qui ont été torturées et maltraitées par les autorités qataries : l’ingénieur Ali Salem, Omar Chok et l’entrepreneur Tayeb Benabderrahmane. Les trois hommes ont révélé les sombres réalités de leur détention arbitraire et de leur torture au Qatar.

Dans son témoignage devant le Conseil des droits de l’homme, l’ingénieur Ali Salem, ressortissant égyptien, qui avait été honoré comme le meilleur employé au service d’Al Jazeera pendant plus de 30 ans, a raconté les tortures qu’il a subies après cet hommage. Il a expliqué qu’il avait été arrêté de nuit, détenu et soumis à des tortures physiques et psychologiques. Ali Salem a été arrêté sans mandat légal et détenu à l’isolement pendant des semaines sans accès à un avocat ni même être informé des raisons de son arrestation. À la suite des tortures psychologiques et physiques, Ali Salem a développé un cancer du côlon, qui s’est aggravé en raison du manque de soins médicaux pendant sa détention, reflétant une négligence cruelle de ses besoins médicaux.

Le deuxième témoignage abordé au cours de cette session était celui d’Omar Chok, ressortissant libanais, qui a parlé des pressions et des menaces qu’il a subies, y compris la présence de son fils de moins de 10 ans, tout cela pour le forcer à avouer des crimes qu’il n’avait pas commis et à témoigner contre Ali Salem. Cependant, Omar Chok n’a pas trahi sa conscience et a supporté la torture, refusant de témoigner faussement. Il a décrit les conditions de détention comme étant inhumaines , révélant la brutalité des agents de sécurité qui ont exercé toutes sortes d’intimidations et de tortures sur lui.

Le troisième témoignage était celui de l’entrepreneur français Tayeb Benabderrahmane , qui a été arrêté arbitrairement en janvier 2020 et a également été soumis à de terribles tortures et à des menaces de mort pour lui et sa famille, dans le but d’extraire des informations sensibles. Tayeb Benabderrahmane a raconté sa détention pendant 307 jours aggravé par des actes de torture répétés ,comment il a été privé de sommeil, soumis à des contraintes physiques sévères, à un traitement violent et à des menaces de mort, reflétant une campagne de terreur organisée. À son retour en France, il a été examiné par un médecin spécialisé qui a diagnostiqué un trouble de stress post-traumatique, des troubles anxieux, une perte de poids significative et des douleurs chroniques, des conséquences directes des mauvais traitements qu’il a subis.

Après avoir présenté leurs témoignages devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, les trois hommes ont lancé un appel urgent à la communauté internationale pour :

– Condamner les actions du Qatar et demander la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes détenues arbitrairement.
– Mener une enquête indépendante sur les allégations de torture et de mauvais traitements pour tenir les responsables légalement responsables, en insistant sur la nécessité de la responsabilité et de la transparence.
– Fournir une protection et une assistance aux victimes et à leurs familles, y compris des soins médicaux et un soutien psychologique, pour réparer les dommages subis.
– Garantir une compensation complète pour les préjudices subis, y compris des compensations financières et une réhabilitation sociale, afin de rectifier les injustices commises contre eux.

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