Qatargate français » : le consultant Tayeb Benabderrahmane rend public de nouveaux documentsLors

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d’une conférence de presse, mercredi 30 octobre, à Paris, le consultant franco-algérien a mis en cause, à nouveau, Rachida Dati, Francis Szpiner ou encore Yamina Benguigui, pour leurs liens politico-financiers avec le Qatar. Et dévoile de nouveaux documents.A une cinquantaine de mètres de l’Elysée à peine, dans un sous-sol de la rue du Faubourg Saint-Honoré, le consultant franco-algérien, accompagné de son épouse, de ses avocats Me. Luke Vidal et Romain Ruiz et de la bâtonnière, Khadija Aoudia, accuse.« Je déplore que quiconque – et quelque soit le citoyen -, se trouve dans l’obligation de solliciter la presse pour dénoncer des atteintes inacceptables aux droits fondamentaux », ouvre Me. Aoudia, en rappelant que le Qatar est signataire, depuis 1971, de la charte de l’ONU et que, par conséquent, le pays ne peut réaliser d’arrestation arbitraire. Elle se demande également comment le gouvernement français a pu « fermer les yeux », alors que l’un de ses ressortissants (Tayeb Benabderrahmane) était détenu au Qatar.Les deux avocats reviennent sur l’affaire Benabderrahmane, fustige une « procédure montée de toute pièce par le Qatar », et mettent en cause le rôle du gouvernement français, dans cette histoire abracadabrantesque.Parmi les personnalités politiques visées : l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, visée depuis peu par une plainte de Tayeb Benabderrahmane, Francis Szpiner, sénateur LR et avocat de Nasser Al-Khelaïfi, Me Olivier Pardo, « l’homme de paille de Rachida Dati », dixit le plaignant, Rachida Dati, laquelle aurait joué les entremetteur avec l’épouse du consultant lors de sa détention, et Yamina Benguigui, ancienne ministre déléguée à la Francophonie sous François Hollande, proche de Rachida Dati et « qui parlait quasi-chaque semaine au téléphone » avec Mme. Benabderrahmane.« Un dossier total, qui arrive rarement dans une carrière d’avocat », précise Me. Luke Vidal, qui fracasse le Qatar : « On affronte une machine discrète ou complètement barbare pour faire taire ses opposants. »Malgré des éléments à charge, les avocats restent sur leur garde, préfèrent poser la question quant à une potentielle collusion politico-financière avec l’Emirat. La bâtonnière dit par exemple que le lien de « causalité entre les autorités françaises et qataries, on ne peut le prouver absolument » ; Tayeb Benabderrahmane, lui, partage son dossier pénal qu’un lanceur d’alerte qatari lui aurait transmis.Condamné à mort par contumace, le franco-algérien a passé des années à réseauter avec les politiques français et qataris, par le biais de son métier de consultant. Il rencontre Rachida Dati, « une relation amicale et professionnelle en tant que chef d’entreprise », laquelle « impose » Me Olivier Pardo à son épouse lors de sa détention. Ce dernier n’aura eu de cesse, selon l’épouse du plaignant, d’être sous la houlette de Rachida Dati.Dans les nouveaux documents publiés, on y retrouve, outre des procès-verbaux de sa détention provisoire, des échanges de mails, des discussions entre les avocats français et le Qatar, des lettres adressées par Me Luke Vidal (avocat de Benabderrahmane) aux services qataris restées sans réponse, mais aussi les liens entre les élus français et des personnalités proches du patron du PSG, Nasser Al-Kehlaïfi, et même des preuves d’imitation de signature.Une affaire qui sort, quatre ans pile après la libération de Tayeb Benabderrahmane. La suite au prochaine numéro…

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