Depuis plus d’un an ,le nouveau régime sénégalais pratique ce qu’il faut bien appeler « la politique des faits divers »qui lui permet d’occuper les médias ,en les manipulant par un flot d’informations croustillantes qui ciblent les opposants,accusés de tous les péchés d’Israel.
Pour faire bouillir la marmite populiste de la revanche ,de la rancune et de la haine.
Pour éviter d’attirer l’attention du peuple (composé à 70 pour cent de jeunes de moins de 30 ans qui avaient investi leur espoir dans l’alternance du 24 mars 2024) sur les promesses non tenues le Projet fictif et surtout l’incompétence criarde des membres du nouveau gouvernement.
Aucun chantier entamé,aucune réalisation à se mettre sous la dent depuis plus d’un an,zéro perspective crédible .
C est le désert des Tartares,avec cette attente sans fin et rien ne se passe qui puisse redonner espoir aux jeunes.
C’est pourquoi,ils ont repris le chemin suicidaire des pirogues de l’émigration.
Combien de naufragés dans l’atlantique et la Méditerranée ?
On ne le saura jamais,même si les victimes se comptent par milliers.
Dans l’opposition,la politique du verbe ,du verbiage et du psittacisme ne coute presque rien,sauf qu’elle colonise les esprits peu ou mal formés.
Elle consacre le gourou qui peut dire tout et son contraire,sans subir la loi des critiques rationnelles.
Au pouvoir,il faut changer de méthode pour justifier l’inertie et l’incapacité à résoudre les problèmes d’emplois,de cherté de la vie,de la non mise en oeuvre du Projet.
Le prétexte est tout trouvé:l’ancien régime a tout volé,les caisses sont vides,il urge donc d’entamer la reddition des comptes-chasses aux sorcières pour récupérer des milliards.
Le mot milliard fait saliver et la chasse aux nantis suscite des vocations dans un pays où la rivalité se transforme en méchanceté et volonté de néantisation de l’autre.
Il faut donc des agneaux du sacrifice,des boucs-émissaires pour les bûchers des inquisiteurs.
Ceux qui avaient parié sur la raison ,n’ont plus que leurs yeux pour pleurer,en regrettant le protocole du CAP ou d’ailleurs.
Le spectacle des arrestations théâtralisées,des séances plénières pour enlever les immunités des uns et préparer la mise en accusation des autres,entretient la flamme de la vengeance chez les pastefiens ultras.
Il alimente les fameux chroniqueurs qui ont ainsi du grain à moudre quotidiennement.
La presse à scandale s’en donne à cœur joie,en condamnant tous ceux qui sont simplement convoqués pour audition ou même mis en examen.
Et doivent bénéficier de la présomption d’innocence.
Non, » tous pourris »,Pastef nettoie les Écuries d’Augias,la Raison est suspendue,rien à critiquer.
L’objectif est-il de récupérer l’argent volé ou d’humilier les dignitaires déchus?
Le populisme ne s’embarrasse pas d’amalgames,encore moins de lucidité.
Même rétorqués par le conseil constitutionnel,les pastefiens,toute honte bue,refusent d’admettre une défaite retentissante.
L’incompétence leur a encore joué un tour pendable.
Ils se réfugient dans le déni de réalité.
Qu’ils l’acceptent ou non,leur « loi interpretative »a été jetée à la poubelle par le Conseil constitutionnel.
Ils le savent tellement bien,qu’ils ont allumé le contre feu de la liste des ministres qui vont être traduits devant la haute cour de justice.
Et pour épicer l’annonce le nom de l’ex-ministre de la justice Ismaila. Madior. Fall , juriste éminent ,respecté dans le monde entier,est jeté en pâture dans les médias.
Toujours la politique des faits divers au service du populisme.
Cela ne mange pas de pain et retient en haleine les citoyens spectateurs,scotchés sur les réseaux sociaux,en attendant la suite des révélations fracassantes.Souvent sans lendemain !
Qu’importe le mal a été déjà fait!
Mais n’avaient-ils pas promis à chaque sénégalais 400.000cfa?
Qui en parle encore?
