Le 3è congrès ordinaire de l’Alliance des
Forces de Progrès (AFP) qui vient de
se tenir avec un succès éclatant nous
offre, en effet, l’opportunité certes de tirer un
bilan de parcours, au terme d’un quart de
siècle d’existence, autrement dit une géné
ration. En tant que militant de la première
heure, aux côtés du Président Moustapha
NIASSE et de nombreux autres camarades,
ici présents, je puis affirmer avec aisance que
notre parcours et les différentes expériences,
autant du côté de l’opposition, que de notre
participation à la majorité régnante, fournis
sent suffisamment de matière à affiner notre
offre politique, dans la perspective des
échéances futures.
Nous avons pu engranger d’innombrables
succès, sous la guidée de notre Président
Moustapha Niasse. En autres faits d’armes,
nous pouvons citer notre contribution déci
sive à la survenance des deux premières al
ternances démocratiques qu’a connues notre
pays. Au surplus, notre expérience dans l’op
position aura été marquante par notre apport
aux côtés des forces politiques de l’opposition
d’alors, dans la mobilisation des forces mo
trices du changement grâces auxquelles les
velléités tyranniques et dynastiques du ré
gime de la première alternance ont pu être
contenues et empêchées.
Autrement dit, nos parcours aux côtés du
grand commis de l’Etat, du pionnier inimitable
de la République et du militant infatigable
de la Démocratie, le Président Moustapha
Niasse, nous avons acquis nos galons pour
servir et pour défendre l’intérêt supérieur de
la nation, dans le cadre d’une République
sociale, démocratique et laïque.
Partant de ces actifs, il nous revient mainte
nant le devoir de nous réinventer pour mieux
faire face aux défis auxquels nous confrontent
les grandes mutations qu’inaugure la civili
sation digitale et numérique. Celle-ci se ca
ractérise par des enjeux de type nouveau qui,
s’ils ne sont pas pris en charge avec respon
sabilité, risquent de bouleverser nos équili
bres socio-anthropologiques. Il suffit pour
s’en convaincre d’observer combien l’intelli
gence artificielle, la digitalisation des usages
ainsi que la guerre des données, qui en est
la matrice, ont modifié substantiellement
nos rapports sociaux.
Il nous faut dès lors être à l’abordage pour
engager le grand combat de ces mutations
que d’aucuns qualifient de la quatrième ré
volution dont les enjeux de civilisation qu’elle
revêt s’apprécient à l’aune de la prolifération
des médias sociaux, avec ses lots de menaces
et d’opportunités, selon que nous ayons ou
non préparé notre jeunesse à mieux prendre
en charge toutes ses questions.
Or, nous disposons d’une jeunesse dyna
mique, résiliente et ambitieuse, mais hélas
qui est laissée pour compte, livrée à elle
même tant les politiques de formation et de
sécurisation de leur parcours à la fois acadé
mique et professionnelle se sont révélées,
jusqu’ici insuffisantes, voire totalement ina
daptées. Il convient donc de redoubler nos
efforts dans les secteurs clés, de l’éducation,
de la formation professionnelle et technique,
au même titre que le renforcement de capa
cités de la recherche fondamentale et du
sous-secteur de l’innovation technologique.
Le congrès se tient à un moment singulier
de notre histoire contemporaine. Les condi
tions sociopolitiques qui ont été favorables
à la victoire de cette majorité présidentielle,
en attestent à suffisance. Elles sont le résultat
de la somme des crises traversées par notre
société et pour lesquelles toutes les solutions
préconisées se sont révélées anachroniques.
Tout au plus il s’est agi davantage de succé
danés que de solutions radicales, pouvant
fluidifier les rapports entre l’élite politique,
économique et intellectuelle et le peuple.
Tant et si bien qu’à mesurer de réformes
d’opérette, vernis démocratique et de conci
liabules fugaces, la colère et la défiance du
peuple envers ses élites se sont faites de plus
en plus grandes.
La violence symbolique et physique est de
venue le ferment grâce auquel les esprits cha
grins se sont introduits dans l’espace politique
en polarisant cette somme des fractures, qui
irriguent le tissus social et le corpus socio
politique de notre société, montant insidieu
sement les uns contre les autres, stigmatisant
les aînés ainsi que les élites politiques, intel
lectuelles et religieuses, fouettant au passage
l’orgueil placé d’une jeunesse en mal de re
connaissance et d’estime de soi, tellement
qu’elle ploie dans ses angoisses existentielles.
Notre parti se fonde sur les valeurs huma
nistes et de progrès grâce auxquelles la fra
ternité, la solidarité et le changement quali
tatif recouvrent tous leurs sens, à la double
acception du mot : sens comme signification
et sens comme direction. Nous sommes de
la famille du socialisme africain et des dé
mocrates. Depuis que nous existons sur cet
échiquier politique, ni le parti, ni sa direction
et encore moins son leader historique n’ont
jamais été pris à défaut pour violation des
principes de démocratie. D’autre part, notre
contribution à l’élargissement des libertés
démocratiques et à la lutte contre les inéga
lités sociales et territoriales n’est plus à dé
montrer. Tant nos élus dans les collectivités
et/ou nos expériences gouvernementales ont
fini par convaincre tous les observateurs ob
jectifs que l’AFP est une formation politique
à vocation à gouverner, pour faire advenir les
conditions d’une transformation radicale et
améliorative de nos cadres de vie. Nous
sommes un parti avant-gardiste à l’affût de
tous les combats qui vaillent pour l’élévation
spirituelle de nos concitoyens, fondée sur
nos valeurs cardinales de Diom, de Ngor et
de Maandu, dans un contexte de matérialisme
abusif et dégradant. Nous entendons dès
lors redonner à l’AFP ses lettres de noblesse
par une politique d’animation et de massifi
cation de la base. Notre ambition dans les
deux prochaines années est de faire le tour
des 558 Communes du Sénégal à travers des
visites de proximité et des rencontres avec
nos militants actifs ou en veilleuse, nos sym
pathisants et des sénégalais de toutes les
couches sociales.
Enfin, aux camarades jeunes et aux femmes,
je vous rappeler que ce parti et le Vôtre. C’est
pourquoi, je vous lance un appel pour que
dans l’unité, la solidarité et la foi, de se mo
biliser afin de jouer votre partition dans la
noble MISSION de changer position les condi
tions de vie des Sénégalais par une conquête
du pouvoir et une gouvernance moderne,
juste et prospère.
Nous sommes de la famille du socialisme africain et des démocrates. Depuis
que nous existons sur cet échiquier politique, ni le parti, ni sa direction et
encore moins son leader historique n’ont jamais été pris à défaut pour
violation des principes de démocratie.