Moustapha Niasse a présidé la séance marathon du vote de la loi pour le report des élections locales au
31 janvier 2022. Plus d’une quarantaine d’orateurs se sont succédé toute la journée au sein de l’Hémicycle,
à nouveau, ouvert au public et à la presse, après une longue période de travaux à huis-clos imposée par
la pandémie du covid 19. La coalition majoritaire BBY était représentée massivement contrairement
aux opposants qui ont brillé par leur absence, notamment ceux qui, comme Ousmane Sonko et Cheikh
Bamba Dièye ontl’habitude de se donner en spectacle lorsque les caméras des médias sont braqués sur
eux. Les frères Mbacké, Cheikh du groupe « Liberté et démocratie » et Abdou ont profité de l’opportunité
pour se donner en spectacle.
Leur « show » a duré toute la journée, en pure perte. BENNO BOKK YAKAAR a fait bloc pour voter et
permettre à l’Assemblée nationale d’acterle report des élections locales au 31 janvier 2022. L’opposition
qui a provoqué le report des locales, par ses demandes d’audit du fichier électoral et d’évaluation des
élections présidentielles de 2019,entre autres, s’est défaussée, au dernier moment, pour faire le buzz.
Encore une fois, son jeu politicien malsain n’a pas prospéré.
Ce sera, au plus tard, le 22 janvier 2022
que les élections localesaurontlieuau
Sénégal. La loi a été votée, ce jour,par
l’Assembléenationale,àuneécrasantemajorité
(60 contre 4).
Ce fut au terme d’une longue journée de dé-
bats, avec la participation du ministre de l’In-
térieurAntoineFélixAbdoulayeDiome.Ceder-
nier a apporté toutes les clarifications
souhaitées par les députés, en faisant remar-
querque cenouveaureportdécouled’unede-
mandedespartisd’oppositionquiréclamaient
un audit du fichier électoral, précédé d’une
évaluation des élections présidentielles de
2019.
Avec l’appui des partenaires étrangers et no-
tamment l’USAID, des experts internationaux
ont été recrutés pour faire le travail, après un
processusde validationdes choix,dans le res-
pectdesnormes internationales,enlamatière.
Les retards constatés sontliésàcettedemande
de l’opposition,prise enchargeparledialogue
politique national souhaité et mis en branle
par le président Macky Sall.
La crise de la pandémie de la Covid 19 a im-
pactéles travaux, carpendantunecertainepé-
riode, les réunions ont été suspendues. C’est
danscecontextespécifiquequ’ilfautconsidérer
les lenteurs constatées. Il n’y a eu aucune vo-
lontéde retarderles travauxqui sont encours,
avecdesdélaisde3à4mois fixés,dès ledébut,
dans les cahiers de charge etles termes de ré-
férences.
Une transparenceabsolueaguidé l’actionque
lespartenairesont engagéepour satisfaire les
besoins exprimésparlesopposants.Dansune
volonté d’apaisement, pour renforcer la dé-
mocratiesénégalaise. Lefichierquiaétéutilisé
pourlesélectionsprésidentiellesde2019,avait
été jugé, par les experts internationaux qui
l’avait audité, fiable à 98%.
Le reportjusqu’à l’année prochaine s’explique
par l’impératif des révisions du fichier élec-
toral, l’ouverture pour de nouvelles inscrip-
tions, concernant les jeunes accédant à la
majorité, les changements d’adresse, et au-
tres, divers et variés. Toutes choses imposées
par la loi.
Les choses étaient tellement claires que les
« têtes de file » de l’opposition ont brillé par
leur absence, malgré la présence des jour-
nalistes et des caméras. Ni Cheikh Bamba
Dièye, ni Ousmane Sonko, ou Déthié Fall
(dont la situation est ambiguë car il vient de
créer un parti), n’ont fait le déplacement.
Desdéputés commeCheikhMbacké etAbdou
Mbacké, ou encore Mame Diarra Fam ont
amusélagalerieetétalél’étenduedeleurigno-
rance.Mais,ontentretenuunefausseambiance
de contestation dérisoire.
Au moment du vote, la coalition Benno Bokk
Yakaar a faitblocpourimposer samajorité, le
plusdémocratiquementdumonde. Ladémo-
cratie c’est la loi de la majorité. Assurément !