Depuis l’attaque surprise de Samedi du Hamas qui a causé 1000 morts en Israël (dernier chiffre officiel),l’armée de l’Etat Hébreu s’est remobilisée, avec le renfort de 300.000 réservistes.
En ce quatrième jour de conflit, Israël a repris le contrôle de la frontière avec Gaza et continue de bombarder l’enclave palestinienne qui a dénombré plus de 800 morts (dernier chiffre officiel).
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou,a réitéré son offre de « gouvernement d’union nationale » et répété qu’il allait « changer le Moyen-Orient »,promettant une riposte sans précédent pour répondre à une attaque terroriste sans précédent.
D’aucuns ont appelé l’attaque du Hamas « le 11 septembre d’Israël »,en faisant référence au 11 septembre 2001,lorsque des terroristes d’Al Qaïda avaient réussi à semer le chaos à New-York et tué environ 3000 personnes.
Du jamais vu, auparavant, sur le sol américain ,sauf à prendre en compte l’attaque traitresse des japonais à Pearl Harbour le 7 décembre 1941.
Les habitants d’Israël ont, certainement vécu l’enfer, ces derniers jours et continuent de vivre dans un contexte de guerre ,comme Netanyahou ,l’a annoncé ,lui-même.
Tsahal a massé des centaines de chars à la frontière de Gaza, ville, actuellement en état de siège et de blocus.
Une attaque terrestre est redoutée car le Hamas détient 150 otages dont des citoyens américains (ce qu’a révélé le président Joe Biden qui a fait une déclaration publique, depuis la Maison Blanche ,ce mardi 10 octobre).
Le président américain a aussi signalé que 14 citoyens américains avaient été tués, lors de l’attaque du Hamas.
Il a martelé qu’Israël avait le droit de se défendre et que le soutien indéfectible des USA lui était acquis.
Il a mis en garde tous ceux qui chercheraient à intervenir dans ce conflit, en précisant que les forces américaines étaient présentes en Méditerranée, notamment.
Cette déclaration de Biden ne surprend personne car Washington reste un allié majeur de l’Etat hébreu et mène une lutte sans merci contre tous les groupuscules considérés comme terroristes dont le Hamas.
Toutefois, les Américains comme les Européens reconnaissent les droits légitimes du peuple palestinien et soutiennent la solution onusienne des deux Etats israélien et palestinien.
Le problème est que cette solution n’a jamais été appliquée sur le terrain, et Netanyahou (et son gouvernement conservateur) n’en a jamais voulu.
Il faut souhaiter que d’un mal, cette attaque meurtrière qui a provoqué la mort de centaines de personnes dans les deux pays et blessé des milliers d’autres ,sorte un bien à savoir le retour envisagé ,à moyen terme, à la table des négociations.
On n’en est loin et, il faut craindre qu’il y ait encore de nombreux morts si Tsahal envahit Gaza avec ses chars .
C’est ,du reste très probable car Netanyahou a maintenant l’objectif de détruire complètement le Hamas.
Le peut-il ? Rien n’est moins sûr !
Mais ,avec les défaillances criardes de son gouvernement ,au niveau du renseignement, ce qui a permis au Hamas de réussir un coup spectaculaire, jamais réalisé contre Israël, depuis sa création, il a du souci à se faire.
Ce débat a commencé et va prendre de l’ampleur, car, avant cette attaque ,la situation politique israélienne était gangrenée par des manifestations permanentes contre le projet de réforme de la justice, initié par Netanyahou, allié à des partis extrémistes.
La guerre sera longue, a-t-il annoncé, mais lorsqu’elle finira par s’arrêter, la démocratie israélienne organisera l’Agora des discussions libres et objectives qui feront jaillir « une nouvelle vision de paix pour l’avenir ».
Il ne peut pas en être autrement car le sort du peuple palestinien interpelle le monde entier.
Il faudra du temps pour que le deuil se fasse et la Raison finisse par s’imposer.