Donald Trump a remporté, haut la main, la présidentielle américaine devant Kamala Harris.
Des journaliste médusés ,des politologues ko debout et des « sondeurs »sans voix ,ont assisté à une soirée électorale qui a consacré Trump qui a signé un retour triomphal à la Maison Blanche, après l’avoir occupée de 2016 à 2020,avant de se faire battre par Joe Biden.
Cette défaite, il ne l’a jamais reconnue ,et peut donc savourer une victoire beaucoup plus large que prévue.
Les chiffres définitifs ne sont pas encore proclamés ,mais, ayant fait une razzia sur tous les Etats-pivot(swing states),à la surprise générale, Trump a plié l’affaire, dans la soirée.
La longue attente qui était projetée, comme toutes les autres prédictions de « résultats serrés » ont été emportées par une déferlante que personne n’a vue venir.
En vérité les « sondeurs » ne peuvent deviner que les personnes interrogées cachent leur jeu et mentent délibérément en ne disant pas la vérité sur leur décision de voter Trump.
Cette question, cependant, a été soulevée dans la campagne, mais les analystes n’ont pas « creusé le sujet ».A tort !
Les propos racistes et sexistes de Trump, ses insultes et affirmations mensongères, ont certes ,été condamnées ;mais c’est souvent du bout des lèvres.
Lui savait ce qu’il visait ,un électorat blanc, sans diplômes universitaires, qui est composé de personnes en colère, déclassées dans une société mondialisée où elles ne retrouvent plus leur place.
Il y a aussi les hommes ,toutes couleurs confondues, qui refusent de voter pour une femme.
L’ex-président Obama a soulevé le problème ,pendant la campagne.
Celle-ci était donc un moment d’explosion de ressentiments, qui a abouti à un choix .guidé par l’irrationnel (racisme, sexisme ,peur etc.)
L’intervention des célébrités en faveur de Harris(Taylor Fritz, Beyoncé,George Clooney, Oprah Winfrey,Bruce Springsteen,etc.),de Prix Nobel ,d’économistes a eu, aussi un effet boomerang.
Car les personnes déclassées et pauvres en veulent aussi à cette « happy few »,privilégiée par leur talent.
Evidemment,il faudra attendre la publication de tous les chiffres pour approfondir la réflexion.
Pour le moment, Trump peut savourer un triomphe total :il a gagné les grands électeurs et aussi le vote populaire.
Ce qui n’était pas le cas en 2016,lorsque Hillary Clinton lui avait soufflé le vote populaire ,avec plus de trois millions de voix.
Sa victoire est d’autant plus éclatante qu’il peut aussi compter sur un sénat à majorité républicaine.
Ainsi Trump aura un contrôle sur l’Exécutif, avec un soutien précieux au Sénat, en attendant de voir si la chambre des représentants reste républicaine.
Si tel était le cas, avec la composition de la Cour Suprême(6 juges de droite et 3 de gauche, pour faire simple)le nouveau président pourrait faire passer ses projets de réforme ,dans de nombreux domaines.
Il pourrait ainsi mettre en œuvre ses promesses de campagne(ce qu’il a réaffirmé lors de son discours de victoire ,prononcé, dès le vote de l’Alaska sécurisé et qui le mettait hors de portée de Harris ,au niveau du collège électoral.
Le film de la présidentielle 2024 se termine en Happy End pour Trump et en surprise désagréable pour Harris et les démocrates.